Sexualité de
groupe
La sexualité de groupe est la recherche de différents plaisirs sexuels
avec plus d'un partenaire, simultanément. On peut assouvir des « fantasmes » comme l'exhibitionnisme et le voyeurisme ou aller jusqu’aux caresses, attouchements,
pénétrations.
La
bisexualité
Il y a deux poids, deux mesures en ce qui concerne la bisexualité. Comme
dans la pornographie destinée aux hommes hétérosexuels, les femmes découvrent souvent être bisexuelles (au moins occasionnellement) en milieu libertin.
La bisexualité s´applique aux hommes en toute logique Cependant un tabou très fort, la peur de perte de la virilité réduit le nombre d'hommes capables
d'assumer occasionnellement cette pratique. Une femme peut être bisexuelle sans être une lesbienne aux yeux de tous mais pour l'homme le jugement est différent...il est
homosexuel.
Le sexe de groupe est un moyen rapide et efficace pour une femme de
vivre sa bisexualité.
D'autres communautés se disent ouvertes à la bisexualité, comme les communautés gays, lesbiennes et les poly amoureux. Leurs buts sont souvent incompatibles
avec ceux des échangistes ; un homme qui a « toujours voulu vivre l'expérience d'avoir deux femmes » ne trouvera pas facilement une place au sein de la communauté lesbienne.
Certains organismes bisexuels du milieu gay et lesbien limitent l'accès uniquement aux femmes pour éviter ce genre de problème.
Le poly amour
Les poly amoureux se distinguent des échangistes en cherchant des
relations à long terme en amour au lieu de chercher uniquement du sexe ou du divertissement social tout simple. On vise à établir des « ménage à trois » ou « ménage à
quatre » quasi-permanents ; leurs buts peuvent alors être souvent très incompatibles avec ceux des échangistes.
Les lieux de rencontre
Depuis les années 1970, la sexualité de groupe se pratique couramment en
club échangiste, également appelé club libertin. Tout d’abord limité à des cercles d’amis ou à quelques amateurs de revues spécialisées puis du « minitel rose », la démocratisation
d’internet favorise depuis quelques années la pratique des rencontres intimes chez des particuliers ou dans des « soirées privées ».
Dans ce sens, la sexualité de groupe peut s’étendre au voyeurisme
et à l’exhibitionnisme qu’engendre la diffusion de vidéo sur internet (enregistrements ou webcam) - ceci touchant une part croissante des jeunes : ainsi, 36% des femmes et 24% des hommes
de 18-19 ans en 2006 disent s’être connectés à un site de rencontre sur internet -.
Quelques éléments de
vocabulaire
Si l’on évoquait dans les Années 1970 en France la notion de
« couple moderne », qui sous-entendait des relations extraconjugales, voire de l’échangisme, cette notion va rapidement disparaitre. Les termes désignant les formes de sexualité
hors-couple ont rapidement tendance à passer en désuétude : les orgies, les partouzes ou les parties carrées sembleraient déplacées ; d‘autres pratiques ont été au contraire remise à
la mode par un milieu dit branché (Michel Houellebecq, Catherine Millet, et quelques revues ou magazines…) : ce sont les gang bangs, ou le mélangisme.
L‘échangisme tient cependant une place à part car il reste en usage bien qu’il ne désigne plus une permutation des femmes entre deux couples mais s’élargit
à toutes les formes de sexualité de groupe. Les adeptes de la sexualité de groupe ne se désigne d’ailleurs que très rarement comme « échangistes » mais préfèrent les termes de
« libertins », « coquins », ou tout simplement « joueurs » voire « ouverts ».
Vers une typologie de la sexualité en
groupe
Des pratiques
(hétéro)normatives
Il est toujours un peu ridicule d’enfermer un ensemble d’individus dans
des pratiques délimitées : rares sont en effet les formes de sexualité de groupe strictement définies, bien des « jeux » font d‘ailleurs appel à l‘imagination qui, en ce domaine,
connait peu de limites… Cependant, certaines « normes » se sont inscrites, très souvent portées par la culture pornographique, parfois inspirées par la littérature (comme le Marquis
de Sade). D’un intérêt très relatif, ces différentes pratiques sont largement décrites dans les articles correspondants :
-
échangisme : au sens strict,
une permutation de partenaires entre deux couples
-
gang bangs : nombreux
individus autour d’un seul (des hommes et une femme)
-
mélangisme : attouchements
sans pénétration en dehors du couple « régulier »
-
Bukkake : multiples
éjaculations (faciales) sur un individu (en général une femme)
-
triolisme : couple
accompagné d’une troisième personne (homme ou femme)
De
« nouveaux libertins » ?
Si les formes classiques de sexualité de groupes n’échappent pas aux
délimitations des genres voire aux hiérarchies imposées par le schéma du couple traditionnel (fusion/domination homme/femme, conservatisme, jalousie,…), depuis 1999 des associations du type
Couple contre le Sida ont essayé de redéfinir la « multisexualité » en l‘intégrant à une logique plus large, notamment à des fins préventives médicales rendue nécessaire face à
l‘extension probable des pratiques multisexuelles. Les limites se sont ainsi montrées relativement poreuses entre des personnes qui se définissent échangistes, mais aussi libertin-e-s,
mélangistes, homosexuel-le-s, travestis hommes et femmes, transsexuel-le-s, queers, hardeurs et hardeuses, bisexuel-le-s, etc.
On peut par ailleurs relier cette redéfinition à un éclatement des genres et à une montée en puissance de l’individualisme qui aboutirait sur un hédonisme
dont l’expression ne serait plus fondé sur la simple déconstruction des schémas de la famille et du couple fusionnel (issu du catholicisme, cf. Alain Corbin) mais sur la (re)construction plus
positiviste des plaisirs, comme l’évoque par exemple Michel Onfray en opposant/juxtaposant les théories de Georges Bataille et celles du Kâmasûtra.
Le candaulisme est une pratique sexuelle liée à l'excitation de voir son (sa) partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne. C'est une
sorte de voyeurisme.
Le candaulisme se distingue du cuckolding par l'absence de besoin
d'humiliation du partenaire voyeur. Le candaulisme n'implique pas non plus la réciprocité de la pratique de l'échangisme.
Le terme Candauliste vient de la légende du roi de Lydie (Asie Mineure, antiquité), Candaule,
dont il existe plusieurs versions. Une première version rapporte que Candaule tua sa femme après que celle-ci eut refusé de marcher nue devant ses soldats.
Une autre version, rapportée par Hérodote, diffère sensiblement : selon Hérodote, le roi Candaule trouvait sa femme plus belle que toutes les autres. Sans cesse, il
vantait à Gygès, officier de sa garde du corps, les charmes de son épouse et un jour, il l'invita à se convaincre, de visu, de la beauté de celle-ci. Gygès refusa l'offre mais le roi insista.
Dissimulé derrière la porte de la chambre nuptiale, Gygès assista au coucher de la reine. Mais, au moment où il s'esquivait, la souveraine l'aperçut. Feignant de n'avoir rien remarqué et
persuadée que son mari avait voulu l'humilier, elle jura de se venger. Le lendemain matin, elle convoqua Gygès et lui offrit l'alternative d'être exécuté ou de tuer Candaule, de s'emparer du
trône et de l'épouser. Gygès refusa l'offre de la reine, puis, devant l'inutilité de ses efforts, il résolut de tuer Candaule. La reine le cacha à l'endroit où il s'était dissimulé la
veille ; Candaule mourut, poignardé par Gygès durant son sommeil. Quand il fut installé sur le trône, Gygès se heurta à des adversaires. Ceux-ci acceptèrent de soumettre le cas à l'oracle
de Delphes. L'oracle confirma Gygès dans sa royauté. Le recours à l'oracle delphien est historique : on sait qu'en témoignage de reconnaissance Gygès fit don au sanctuaire de Delphes
d'objets d'or et d'argent.
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